Jean-Paul Croizé a mené sa carrière au Figaro, en tant que journaliste spécialisé dans les questions d'environnement. Les discours ambiants sur l'évolution du climat sont plus qu'alarmistes. À les entendre, la Terre est définitivement condamnée, et par la faute de l'homme. Ainsi nous menace-t-on du réchauffement de la planète. La terrible canicule de 2003 et ses 15 000 victimes françaises seraient censées en apporter la preuve. Sauf qu'en Belgique, la chaleur a été tout autant épouvantable, mais le nombre de décès quasiment nul. Sauf que les records de chaleur en France datent toujours de... 1923. Sauf qu'il n'a jamais fait aussi froid l'hiver dans le nord des États-Unis. Sauf qu'il s'est remis à pleuvoir régulièrement au Sahel, etc. La même incertitude règne en tout temps et en tout lieu : - au XVIIIe siècle, la couche de glace recouvrant la Seine permettait de la franchir à cheval ; - huit siècles plus tôt, le blé poussait au Groenland ; - la grande montée des océans, il y a quelques milliers d'années, n'a pas de cause liée à la pollution humaine ; - la Nature rejette depuis toujours du CO2 dans l'atmosphère en quantités sans commune mesure avec l'activité industrielle ; - l'effet de serre ? Ses conséquences ne sont pas prouvées, et de plus, il favoriserait la croissance de la végétation. Il pourrait même s'avérer un bienfait en cas de période de refroidissement, risque qui n'est plus exclu aujourd'hui par les spécialistes. Jean-Paul Croizé est convaincant. Parce qu'il s'appuie sur des études scientifiques indéniables. Parce qu'il explique qu'il faut continuer d'être vigilant mais ne pas se tromper de solutions. Et ne plus tergiverser dans leur mise en œuvre.