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"Que serait la poésie sans le chagrin ? Et tout d'abord, le chagrin d'Afghanistan, pays qui danse enlacé à la guerre depuis si longtemps ?? " "? Moi, je m'appelle Farida Faryad. Farida, "l'Unique" , et Faryad, "le Cri" . Jamais ma vie si mal engagée n'aurait dû favoriser mes noces avec la poésie. ? " "? Vous qui me lirez, restez en paix, je vous le souhaite. Apprenez seulement à vivre avec la rumeur de nos gémissements.
? " En 2021, Farida Faryad, jeune femme de la communauté hazâra, quitte l'Afghanistan à bord d'un avion français et trouve une terre d'accueil à Villefranche-sur-Sâone, en Beaujolais. Que lui reprochent les fondamentalistes religieux ?? D'être femme, lettrée, d'avoir vaincu la misère pour parvenir à enseigner, d'avoir conquis le droit de penser et de s'exprimer... et d'avoir choisi de parler ? d'une très ancienne tradition partagée en secret par les Afghanes, notamment par les femmes hazâras : le "? cri poétique ? " de souffrance et de résistance à la pression patriarcale.
Ce récit très personnel de Farida Faryad, traduit du persan, a été adapté, sous forme poétique, par Jean-Yves Loude.