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Un débris de hameau où quatre maisons fleuries d'orchis émergent de blés drus et hauts. Ce sont les Bastides Blanches, à mi-chemin entre la plaine et le grand désert lavandier, à l'ombre des monts de Lure. C'est là que vivent douze personnes, deux ménages, plus Gagou l'innocent.
Janet est le plus vieux des Bastides. Ayant longtemps regardé et écouté la nature, il a appris beaucoup de choses et connaît sans doute des secrets.
Maintenant, paralysé et couché près de l'âtre, il parle sans arrêt, " ca coule comme un ruisseau ", et ce qu'il dit finit par faire peur aux gens de Bastides. Puis la fontaine tarit, une petite fille tombe malade, un incendie éclate. C'en est trop ! Le responsable doit être ce vieux sorcier de Janet. Il faut le tuer...
Dans Colline, premier roman de la trilogie de Pan (Un de Baumugnes-Regain), Jean Giono, un de nos plus grands conteurs, exalte dans un langage riche et puissant les liens profonds qui lient les paysans à la nature.
Premier Giono
Premier roman de Jean Giono, et de la trilogie dite "de Pan" (avec Un de Baumugnes et Regain), Colline met en scène la douzaine de personnes qui habitent le petit hameau provençal des Bastides Blanches au prise avec un autre personnage, qui sera récurrent dans le reste de l'œuvre de Giono: la nature elle-même. Et plus précisément ici, la colline, sur laquelle se dressent les Bastides Blanches, soupçonnée au fil du récit d'être commandée par le vieux Janet mourant et donc responsable de l'enchaînement des malheurs qui s'abattent sur les villageois.
Tout ce qu'on aime chez l'auteur provençal est déjà dans ce premier roman: réalisme merveilleux, évocation poétique de la Provence, description des liens qui unissent les paysans à la nature, ...