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95 sizains et 2 proses dont une inaugurale pose l’enjeu de ce livre : “ écrire le jour, ses odeurs, ses
lueurs, ses rumeurs. Ce qui s’approche, s’éloigne ” et le lieu même de cet enjeu : le poème “comme
une fenêtre. Un petit rectangle de mots qui donne sur ce qu’on ne sait pas”…
Comme si de rien est un livre plein de cette tendresse dont parle Bernard Noël à propos des poèmes
de Jacques Ancet, tendresse comme celle d’un “ reste de présence en train de dissoudre ”, comme
celle d’une “ vibration continue dont l’intonation imprègne tout du vocabulaire à la syntaxe ”.
Tendresse d’un ton fait de simplicité, d’euphonie, de fluidité dans les agencements verbaux et de
retenue.
Tendresse d’un ton qui met tout en rapport avec tout. Ton d’un chant lorsque le chant est
“ le point de tangence du subjectif et de l’objectif ” écrivait Michel Leiris.