Longtemps, Constantinople l'imprenable, ville sainte de l'Empire byzantin, aura été la capitale du monde. Ce mythe de la ville-monde fut un puissant...
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Longtemps, Constantinople l'imprenable, ville sainte de l'Empire byzantin, aura été la capitale du monde. Ce mythe de la ville-monde fut un puissant ciment pour les peuples hétéroclites - Bulgares, Serbes, Russes - qu'elle rassemblait sous son Empire. Mais, entre le XIe et le XIVe siècle, le prestige de la " nouvelle Rome " s'affaiblit, l'institution impériale se désacralise, la théocratie est mise en question. Après la première croisade, les querelles religieuses entre Rome et Constantinople s'exacerbent. Le 13 avril 1204, les croisés venus d'Occident prennent d'assaut la " ville gardée de Dieu ". Pour la première fois de son histoire, la ville se rend et, avec elle, une grande partie de l'Empire. Il n'y aura qu'une autre chute - définitive - en 1453.
On ne peut comprendre aujourd'hui les convulsions de l'Europe orientale sans tenir compte du rêve que partagent les Grecs, les Serbes, les Bulgares et les Russes tous désireux de rendre à Constantinople les insignes impériaux dont les Turcs l'ont dépossédée.
Sommaire
Capitale d'empire, capitale de la chrétienté
Apogée et déclin d'une capitale
La ville qui règne
La nouvelle Rome face au monde
Partis et contestations : une vie politique ? Des producteurs aux consommateurs
Le ventre de l'Empire
Un vaste atelier : artisans et marchands
La ville sous le regard des " autres "
L'œil du grand rival : la ville vue par les musulmans