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Au Brésil, l'application de politiques multiculturelles a fini par toucher les Noirs vivant en milieu rural grâce à la Constitution de 1988, qui prévoit, avec l'article 68, l'émission de titres de propriétés collectives de terres aux habitants des communautés de descendants de Noirs Marrons. C'est à partir de cette nouvelle Constitution que cette population a pu être identifiée comme quilombola, nomenclature jusqu'alors inconnue par la majorité de la population, y compris les habitants des localités auxquels se réfère l'article 68.
Cette oeuvre décrit et analyse la manière dont les habitants des communautés candidates au statut de quilombola réagissent, interprètent et intègrent ce statut dans leurs expériences. Quels sont alors les effets de ces politiques d'action affirmative sur la perception qu'ils ont d'eux-mêmes, de leur apparence et de leur appartenance ? En effet, afin de pouvoir accéder à la possession de la terre comme domaine collectif, la question de la couleur de peau et de l'apparence constitue un élément essentiel de la construction politique de la problématique quilombola.