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Dans la vie musicale du XIXe siècle, François-Joseph Fétis (1785-1871) a été une personnalité de premier plan. Ce n'est pas comme compositeur qu'il a retenu l'attention, mais comme critique (il a notamment fondé en 1827 à Paris le premier périodique français consacré à la musique), comme pédagogue (il a dirigé pendant près de quarante ans le Conservatoire de Bruxelles) et comme historien. Il a entretenu une correspondance active à travers toute l'Europe avec des artistes, interprètes ou compositeurs, des savants, des libraires, notamment pour enrichir une collection extraordinairement riche en éditions et manuscrits musicaux qui a été pour lui un instrument de travail, mais qui est aujourd'hui un des joyaux du patrimoine de la Bibliothèque royale de Belgique.
Sa correspondance lui a aussi permis de collecter des informations pour toutes ses publications et notamment la Biographie universelle des musiciens, un dictionnaire historique en huit volumes. Avec quelques correspondants privilégiés comme Franz Liszt, les lettres échangées portent sur l'importance acquise par les musiques du passé dans la sensibilité des auditeurs de son temps et sur le statut d'un art dont il avait très tôt su prévoir une évolution formelle qui ne le satisfaisait pas.