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Dans la ville blanche (Alain Tanner, 1983) raconte l'histoire de Paul, un marin qui, à l'occasion d'une escale à Lisbonne, décide de déserter. Un temps libre s'offre alors à lui : il filme la ville avec sa caméra Super 8, tombe amoureux de Rosa, se fait voler puis poignarder, tourne en rond et continue d'écrire à sa femme Elisa qui l'attend à Bâle. Mais ce qui se présente comme une escale ou comme une parenthèse dans la vie d'un homme peut aussi être compris comme un espace singulier où les temps se superposent et où les échos d'un lointain passé se font entendre depuis les rives du Tage.
Dans cette perspective le film propose autre chose que l'histoire d'un marin suisse en quête de liberté. Dans la ville blanche montre la confrontation d'un sujet à sa mélancolie et la tentative d'élaboration, par ce sujet, du mal qui le traverse. Différents éléments du film — certains manifestes et d'autres qu'il nous faut débusquer — nous invitent en effet à voir dans l'histoire de ce marin déserteur le récit d'une expérience thérapeutique.
Celle de Paul qui, à la suite d'une escale à Lisbonne, se trouve confronté à une douleur archaïque à laquelle il faut bien donner un cadre et contre laquelle il se débat comme il peut en convoquant la figure lointaine d'une femme aimante et celle, plus proche, du désir amoureux.