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Il convient à la femme de contempler la beauté de l'homme, et à l'homme celle de la femme ; aussi, quand nous parlons de la beauté en général, nous entendons à la fois la vôtre et la nôtre. Cependant, une beauté plus délicate et plus particulière réside surtout en vous, elle s'y épanouit mieux et y est plus manifeste, étant donné que votre complexion est plus délicate et plus tendre que la nôtre et que, comme l'estiment justement de nombreux sages, la nature l'a faite si gentille, si suave, si douce, si aimable, si désirable, si remarquable et si plaisante, pour qu'elle soit un repos, un réconfort, et même un havre, un but, un refuge au cours de toutes les tribulations humaines.
De sorte que, laissant pour aujourd'hui complètement de côté la question de la beauté de l'homme, je vais consacrer tout mon discours, tous mes propos, toutes mes pensées à la beauté de vous autres dames, et si quelqu'un veut me le reprocher, qu'il me le reproche. Car j'affirme, non pas de mon propre chef, mais selon le jugement de sages penseurs, voire de certains théologiens, que votre beauté est un gage des choses célestes, une image, une figure des biens du Paradis.