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De la vie communautaire est un joyau de la littérature spirituelle. Cet écrit se présente comme un témoignage de ce que Dietrich Bonhoeffer a vécu avec les jeunes candidats au ministère pastoral du séminaire de Finkenwalde entre 1935 et 1937. A l'automne 1938, une année après la fermeture du Séminaire par la Gestapo, le grand théologien écrit ainsi cette sorte de compte rendu spirituel, pour que la mémoire de cette expérience de "vie commune", assez singulière dans le protestantisme allemand, ne se perde pas et puisse servir la réflexion de l'Église.
Ce texte fait l'objet d'une traduction nouvelle. S'y trouve développée la distinction entre une communauté dite "psychique", marquée par la fascination à l'égard d'un chef, et une communauté spirituelle, fondée sur les liens de l'Esprit Saint qui impliquent la distance et le respect. Nulle part sans doute on n'avait mis en évidence de manière aussi concrète la médiation nécessaire du tiers, ici le Christ, entre le moi subjectif et autrui.
Quant au Livre de prières de la Bible, datant de 1940, il appartient à cette même période au cours de laquelle Bonhoeffer s'efforce, malgré l'interdiction des autorités, de regrouper ses derniers séminaristes. Il s'agit d'une introduction à la pratique de la prière des psaumes. Deux autres petits textes ont été intégrés à cet ensemble : "Le Christ dans les psaumes", datant de 1935, consacré à l'interprétation christocentrique des psaumes, dans le respect de la pleine historicité de la révélation ; et le commentaire du psaume 119, méditation émouvante, tendue, presque mystique, très proche d'une interprétation juive de la Torah.