Dès le matin, je marchais dans les sansouires, sur la terre ouverte, piétinant sur ses lèvres de sel. Quelquefois, je m'arrêtai pour écorcher du...
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Dès le matin, je marchais dans les sansouires, sur la terre ouverte, piétinant sur ses lèvres de sel. Quelquefois, je m'arrêtai pour écorcher du pied cette peau desséchée et la voir s'envoler en petits grains dorés dans le souffle de la brise. Quelquefois je faisais lever des canards venus nicher dans les buissons. Les salicornes gonflées de sang marquaient le chemin.