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Ce petit livre est un cri de colère. Professeur à la retraite, Évelyne Tschirhart, qui a publié L'École à la dérive en 2004, a observé sur le terrain que l'illettrisme s'était encore amplifié. Non seulement les élèves ne savent lire ni écrire mais ils se voient affublés d'une "maladie" : la dyslexie qui les conduit chez l'orthophoniste, le neuropsychiatre, quand on ne décèle pas chez eux un déficit de l'attention qui se soigne par un psychotrope : la Ritaline.
Certes, la dyslexie existe, mais c'est une maladie rare, et en affubler systématiquement les élèves qui ont des problèmes avec les enseignants, surtout à cause des méthodes d'apprentissage de la langue, est une tromperie qui a un coût exorbitant... Au cours de son enquête, l'auteur a recueilli les témoignages de nombreux parents qui ne comprennent plus ce qui est enseigné et qui finissent par croire que la dyslexie est la cause de tous leurs maux.
Ainsi, personne n'est responsable... En réalité, le malade c'est l'École ! Et ce n'est pas pour rien que beaucoup d'associations réclament, depuis des années, le retour à la méthode syllabique et à l'apprentissage rigoureux de la langue. Tous les rapports européens sur l'état de l'enseignement dans les pays développés témoignent de la position catastrophique de la France en ce domaine alors que, dans un passé proche, elle rayonnait dans le monde.
Les responsables de cette catastrophe annoncée sont les thuriféraires de l'égalitarisme idéologique, des sciences de l'éducation et des méthodes actives prônées par les "pédagogistes", mais aussi l'Institution elle-même qui a perdu le sens de sa mission : celle de la transmission des connaissances. La violence à l'école, fléau qui pourrit la vie des enseignants, est une des conséquences de l'abandon des disciplines.
En cette période électorale, il est urgent que les hommes politiques s'emparent enfin du problème de l'illettrisme et agissent fermement pour le retour à des méthodes qui ont fait leurs preuves depuis des siècles, faute de quoi ils porteront la lourde responsabilité de l'abandon de la jeunesse à la déculturation.