Le vêtement précortésien a pu être connu grâce à l'étude systématique de ses représentations dans les manuscrits pictographiques et dans la sculpture,...
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Le vêtement précortésien a pu être connu grâce à l'étude systématique de ses représentations dans les manuscrits pictographiques et dans la sculpture, ainsi que grâce à la lecture de ses descriptions chez les chroniqueurs du XVIe siècle. Cet ouvrage a pour but d'expliquer le présent du vêtement indigène par son passé. C'est ainsi que l'auteure établit des rapprochements fréquents entre le vêtement précortésien, et les vêtements d'aujourd'hui. Certains de ces vêtements sont empreints d'un symbolisme religieux. La tunique ouverte appelée xicolli n'est utilisée par les Aztèques que dans des circonstances particulières, les prêtres le portent durant les sacrifices humains offerts aux dieux. Le tlahuiztli est un vêtement à l'effigie d'un animal féroce ou d'un monstre terrifiant. Il recouvre entièrement le corps du guerrier. Ainsi vêtu, il s'identifie alors à ce monstre qui le protégera durant la bataille et l'aidera à obtenir la victoire. Ce vêtement, qui était pour les anciens une arme véritable, effrayait aussi les soldats espagnols facilement enclins en la croyance au surnaturel. Le vêtement exprimait le statut social de son porteur : plus haut il se situait dans la hiérarchie sociale, plus richement vêtu il devait être. Chacun de ses vêtements définissait son autorité. La représentation
de la tenue du souverain Nezahualpilli en est l'un des exemples les plus précieux. Enfin, en même temps et au fur et à mesure que l'auteure analyse le vêtement précortésien, elle décrit et révèle l'histoire d'une société austère et profondément religieuse. Le vêtement apparaît comme le miroir
de cette société.