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Destiné à devenir prêtre et même évêque, le jeune Malutidi est de plus en plus déçu par le comportement de ses maîtres religieux du primaire au doctorat. Arrivé en Belgique, Malutidi se convainc que la mauvaise situation du Congo est une résultante d'un complot entre l'ancien colonisateur et le Saint-Siège qui ont décidé de ne pas former les Congolais et de ne leur servir que la Bible. Cette tendance, exploitée par les acteurs politiques congolais, ne fait que se renforcer depuis l'indépendance au point que le Congolais d'aujourd'hui n'a qu'une seule référence : la Bible.
De plus en plus sceptique, il se demande si le christianisme qui a façonné l'Occident reste bien une idéologie de développement. Sa conviction est faite. Le christianisme renvoie les Congolais vers les démons, l'au-delà, l'invisible, l'incontrôlable. A chaque situation insolite, on pense d'abord à la sorcellerie ou à Dieu, au point que les Congolais ne voient pas la richesse qui est à portée de main et continuent à rêver sur des solutions célestes surnaturelles.