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Les trois textes que nous présentons, en version bilingue - le Discursus florentinarum rerum, adressé au pape Léon X et écrit entre novembre 1520 et janvier 1521, le fragment de lettre au Cardinal Jules de Médicis, le futur pape Clément VII, et la Minuta di provvisione, brouillon d'une loi sur le gouvernement de Florence rédigée en avril 1522 - font connaître un Machiavel qui surprendra les lecteurs du Prince et des Discours.
Son objectif ici est de convaincre les Médicis de remettre en fonction le Grand Conseil, institution emblématique de la Florence républicaine de 1494 à 1512, alors même qu'ils l'avaient aboli à leur retour en 1512. On voit ainsi à l'oeuvre un "pari machiavélien" , appuyé sur une constante de sa position éthique, position qu'exprime une formule qui est presque une devise, non si abbandonare mai, ne jamais abandonner, ne jamais renoncer, car c'est là le seul moyen de faire front à la "fortune" adverse.