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Pour Raphaële George, ce double intérieur garantissait la rencontre, en créant un espace intermédiaire, un peu comme une zone tampon permet distance et repli. L'ici et maintenant est inintelligible disait-elle fréquemment, elle lui préférait une approche médiane, détournée d'un vis-à-vis frontal. Ainsi, pour elle, le double intérieur devenait une sorte d'alter ego introjecté avec lequel le sujet cohabitait.
L'un étant l'hôte de l'autre. L'inverse étant tout aussi nécessaire. Le thème central de toute son oeuvre a toujours été le double intérieur. Pour mémoire, Ghislaine Amon (alias Raphaële George) a fondé la revue Les Cahiers du double, et écrit plusieurs articles où elle explorait la bivalence de ce que l'on appelle un peu trop rapidement l'intériorité et qui est en fait la pluralité interne de tout sujet.
L'écriture de Raphaële George n'a cessé d'explorer ces mouvements internes. En se posant sur toutes les formes : Qui nous représente ? Quelle partie de nous se met à parler au nom du tout ?