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L'auteur est au nord du Japon, à Ishikari, territoire des Aïnous. Entre les effets de réminiscence que le paysage provoque en lui et la civilisation des Aïnous refoulée par le pouvoir central japonais, le poème se défroisse comme un, sinon plusieurs draps. Provoquant alors sur le lecteur des effets de ruptures visuelles très cinématographiques, qui évoquent parfois Vélimir Khlebnikov, celui-ci est convié à partager le sentiment que ce n'est pas seulement l'auteur qui parle ici, mais avec lui quelques fées du langage.
Draps d'Ishikari aimante ainsi tout ce qui peut précéder une rencontre, une rencontre qui aura bel et bien lieu, et restera suspendue aux derniers vers du poème. Cette première édition française des Draps d'Ishikari, traduits par Makiko Andro-Ueda et Claude Mouchard, est accompagnée du CD d'une lecture publique organisée par le photographe Nobuyoshi Araki en 1994. Elle est, de plus, augmentée de postfaces des traducteurs.