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Notre époque est indiscutablement caractérisée par la prégnance de l'économisme dans ses multiples facettes. Face au triomphe de la loi du marché, le juriste ne peut plus rester indifférent à la rationalité économique d'ensemble. Il est amené, dans son agir quotidien, à se frotter de gré ou de force, à l'impératif économique, notamment parle biais de la structure de la société dans laquelle il évolue, de la réglementation des pans entiers de la vie publique ou privée de son espace du possible ou, encore, de sa pratique relative au domaine des affaires et des investissements, surtout à la suite des défis que pose l'invasion des nouvelles technologies à l'ère actuelle.
Il est donc devenu indispensable de réfléchir, au-delà du cadre théorique que constitue l'Economie du droit en tant que discipline scientifique relativement jeune voire peu connue des milieux de praticiens, sur les grands axes de raisonnement qui jettent, d'une manière ou d'une autre des ponts entiers entre ces deux horizons du savoir : le droit et l'économie. En effet, dans quelle mesure serait-il possible à un juriste de mobiliser les ressources économiques de sa pratique courante et, inversement, comment la science économique peut-elle s'appuyer sur le droit, pour rendre compte de ses postulats matriciels ainsi que de la conception du monde en cours d'expérimentation à l'aune de la mondialisation en vogue ? C'est le renouvellement du questionnement sur le destin commun de ces deux branches dans leurs rapports réciproquement circulaires, à la suite de la transformation du paysage juridique moderne suivi de sa remise en cause dans le contexte contemporain, sous l'effet de la montée en puissance de la rhétorique économique, qui constitue le prétexte à l'origine de diverses contributions réunies dans cet ouvrage dont la principale raison d'être consiste à rendre hommage au doyen Grégoire Bakandeja pour sa carrière universitaire marquée par le va-et-vient entre le droit et l'économie et vice-versa.