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Agricultures traditionnelle, conventionnelle, intensive, productiviste, raisonnée, écologique, biologique, biodynamique... Pluralité des agricultures, des agriculteurs aussi. Pluralité des enjeux, car les pratiques agricoles sont incontestablement devenues des questions de société, des enjeux de concurrences, de conflits, de rapports de force et de légitimité autour d'une question centrale : quelle agriculture et quelle alimentation voulons-nous pour demain ? De nombreuses formes d'agricultures alternatives au modèle productiviste existent et leurs dynamiques d'émergence, de structuration et de développement dépendent étroitement des contextes sociaux, historiques et géographiques dans lesquels elles se déploient et qu'elles participent à transformer.
Comment prenons-nous en compte ces configurations spécifiques qui influent sur les dynamiques sociales agricoles étudiées ? Dans quelle mesure nos terrains d'étude nous permettent-ils de mettre à jour des régularités sociales alors que nous constatons une multitude de facteurs agissants ? Autrement dit, comment parvenir à cerner, hiérarchiser mais aussi articuler les facteurs d'influence qui expliquent les pratiques observées (tels que les modes d'organisation historique du milieu agricole, des intermédiaires professionnels et marchands, le degré et le volume de soutien apporté par les pouvoirs publics, associatifs, etc.) ? Et à quelle(s) échelle(s) doit-on les étudier ? Cet ouvrage permet de comprendre les conditions sociales (dans leur double dimension spatiale et temporelle) de développement et d'exercice des agricultures biologiques, c'est-à-dire les modes d'émergence, de transmission, de circulation et plus encore d'appropriation de l'"agriculture biologique".
Il met en commun les analyses de chercheurs issus d'horizons divers (université, INRA, CNRS, EHESS...) et couvrant des approches disciplinaires relevant de l'anthropologie, de la sociologie, de la géographie, de l'agronomie, ou encore des sciences de l'éducation.