Edmond Dauchot. Né à Gosselies, dans la région de Charleroi, où sa famille gère une importante briqueterie, Edmond Dauchot se retire en Ardenne dès 1930. Il élit domicile à Nadrin, dans l'ancienne cure d'Ollomont. D'abord attiré par sa vocation de peintre, il commence dès 1934 à s'adonner à la photographie pour décrire le pays et ses habitants. Inlassablement, il traque les sujets, rassemble les images de tout ce qu'il aime : les horizons, les forêts ténébreuses, les prairies moelleuses, les rivières chantantes et les villages aimables ou austères. Et puis surtout les gens, jeunes ou vieux. Sans jamais s'éloigner d'Ollomont et de ses environs immédiats, il nous livre ainsi un témoignage émouvant et riche d'une Ardenne authentique dont il pressentait la disparition. En Ardenne, il se sent traducteur du langage de l'eau et de celui des nuages, l'interlocuteur des bêtes et des gens. Au fil des années, il acquiert une conscience profonde de ce qu'est le pays. Edmond Dauchot nous a laissé plus de 10 000 négatifs, plusieurs cahiers de notes et un inédit en trois volumes : images et dires d'Ardenne. Il a également publié en 1938 un recueil de 35 photographies, Ardenne, accompagnées de textes d'Octave Servais. Son œuvre a déjà été partiellement révélée de son vivant à travers deux publications : " Ardenne bien-aimée " (Duculot, 1976) et Ardenne buissonnière (Duculot 1984).