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6eme édition, enrichie de quelques rien et diminuée de beaucoup d'autres. Réédition de l'édition Renard de 1861. Genre littéraire particulier, initialement associé à l'oraison funèbre célébrant la vie d'une personne défunte, l'éloge n'est ici dédié à Rien. Ou bien est-il rédigé pour Rien. Déconstruction de la logique dans la lignée d'Agrippa et de Rabelais, Eloge de rien s'ouvre sur une dédicace sarcastique A Personne, petit chef-d'oeuvre d'humour noir.
Publié en 1730, en plein Siècle des Lumières, il s'inscrit dans la tradition des éloges parodiques de l'Antiquité grecque - on doit à Lucien un Eloge de la mouche, à Synésios de Cyrène celui de la calvitie - et de la Renaissance, avec Erasme et son Eloge de la folie. Cependant, l'auteur pousse ici cette logique jusqu'à l'absurde, tournant en dérision les éloges académiques de son siècle, occasions de célébrer les sciences, la littérature et les arts.
En ne glorifiant que le Rien, sous toutes ses formes, cet ouvrage défie le ton grave et solennel, cultive à plaisir les paradoxes. En ne chantant les louanges de Rien, l'auteur célèbre tout et Rien. Un Rien a souvent donné lieu aux plus grandes entreprises, et les plus grands projets ont souvent abouti à rien. D'illustres assemblées ont souvent été convoquées pour Rien, et se sont terminées à Rien Format 140 x 190 mm, cahiers cousus, couverture rigide, 80 pages, impression en noir sur papier munken ivoire 150 g.
Premier tirage limité à 50 exemplaires.