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Le travail de Gaston Tissandier, remarquablement écrit, a abouti à un récit captivant : celui du premier combattant aérien de l’Histoire. C’est aussi une source d’informations sur les évènements militaires et politique de la guerre et un récit, un témoignage humain qui rend compte des souffrances des Français au fil des jours. Gaston Tissandier, professeur de chimie à l’Association Polytechnique et son frère Albert, déjà familiarisés avec les ascensions scientifiques, offrent immédiatement leurs services au Directeur des Postes lors du siège de Paris par les Prussiens.
Dès le lendemain, ils décollent pour mettre au point un service de renseignements et de courrier avec le reste du pays et le gouvernement français réfugié à Tours. C’est Gaston Tissandier qui fera notamment sortir et entrer Gambetta de la capitale, toujours à bord de ballons. Soixante-quatre ballons franchiront ainsi les lignes ennemies pendant la durée du siège de Paris. Cinq d’entre eux seront fait prisonniers, deux autres seront perdus en mer.
Ils enlèveront dans les airs 64 aéronautes et 91 passagers. L’ultime voyage de Gaston Tissandier, depuis Rouen vers Paris, est une véritable épopée. Pris dans le mauvais temps, il dérive et frôle la capture. Tracté au sol par les gardes mobiles, il déchire son enveloppe. Monté sur un autre ballon, notre héros finira par être nommé capitaine et chef des aérostiers. Le récit de ses ascensions en ballon est une mine d’informations sur les premiers balbutiements de l’aérostation militaire.
On retrouve chez lui la maîtrise technique et le courage, mais aussi l’enthousiasme et l’émerveillement de l’enfance.