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Après la Seconde Guerre mondiale - qui avait montré la prédominance des bombardiers - tout l'objet était, désormais, après le Japon, d'atteindre l'Union soviétique. Le véritable électrochoc que fut l'explosion de la première bombe nucléaire soviétique changea radicalement les priorités. Au lieu de chasseurs d'escorte à très long rayon d'action, il fallait désormais, des intercepteurs capables de monter vite et haut afin d'opposer un mur de feu aux vagues de bombardiers soviétiques attendues au-dessus de l'Alaska.
Ces chasseurs devinrent progressivement de véritables plateformes de lancement de missiles, toujours plus massives, complexes et lourdes au point que pendant la guerre du Vietnam, leur inadaptation - certaines n'avaient même plus de canon embarqué - constitua une rude prise de conscience pour l'aviation américaine. Comme lors de la guerre de Corée, cette dernière réalisa combien l'industrie aéronautique soviétique ne l'avait pas attendue pour créer des machines remarquables qui, de plus, avaient mieux su rester des "dogfighters".
Si l'on peut compter quelques appareils légers et très efficaces à contre-courant (comme le F-5 ou le A-4), et un début d'évolution avec le F-14 et le F-15, ce sera la "mafia des chasseurs" qui imposa une nouvelle génération d'avions agiles, légers et d'avions d'appui puissants et protégés. Ils allaient devenir les nouveaux standards mondiaux plus d'un demi-siècle durant. Pendant ce temps, une extraordinaire aventure scientifique et technique s'engageait.
S'appuyant sur les X Planes mettant en oeuvre des travaux aussi bien américains que britanniques ou allemands, l'industrie aéronautique d'outre-Atlantique perçait le mur du son, puis celui de la chaleur, mit à jour de nouvelles lois aérodynamiques et de nouvelles technologies : commandes de vol électriques, lifting bodies, furtivité, tilts rotors, vol spatial, vitesse hypersonique, décollage vertical, ailes volantes, poussée vectorielle...