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Cet ouvrage poursuit un projet apparemment simple apporter la démonstration de l'existence au sein du mode de production capitaliste, c'est à-dire sur la base du capital comme rapport de production et de son procès global de reproduction, d'une troisième classe, intermédiaire entre la classe capitaliste et le prolétariat, et cependant aussi distincte de l'un et de l'autre que ceux-ci le sont entre eux ; donc montrer que la structure de classe des formations sociales capitalistes met aux prises non pas deux mais trois classes fondamentales, en plus des diverses classes et fractions de classes d'origine précapitaliste que le développement capitaliste tout à la fois tend à détruire et contradictoirement reproduit en les intégrant sous un mode souvent dégradé (grands propriétaires fonciers, petite paysannerie, petite bourgeoisie urbaine.
etc) , et partant, déterminer la puce et le rôle de cette troisième classe dans le processus historique de la lutte des classes depuis un siècle, dont bon nombre de péripéties parmi les plus importantes et les plus étonnantes ne semblent pouvoir s'expliquer, entre autres facteurs, que par la présence de ce "troisième larron" de l'Histoire. Cette troisième classe, nous la nommerons : la classe de l'encadrement capitaliste.
Il ne s'agit pas seulement du personnel d'encadrement des entreprises capitalistes, mais aussi bien de celui des appareils d'Etat, des professionnels de la vie syndicale et politique, des animateurs sociaux et culturels. etc. Bref de tous ceux qui, dans la division sociale du travail se voient confier les tâches d'encadrement (d'organisation, de conception, de légitimation, de contrôle) des groupes sociaux, des pratiques sociales, des rapports sociaux, dont la fonction générale est d'assurer la reproduction globale du capital, c'est-à dire sa domination non pas sur le seul acte social de travail, mais plus largement sur la société dans son ensemble.