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Qu'il s'agisse des démêlés d'un trafiquant d'opium avec la prostituée dont il est amoureux, de la misère d'un orphelin à Téhéran ou des mesquineries sordides d'une mère maquerelle, le regard que pose Sadegh Tchoubak sur l'Iran de son époque conserve la même acuité et la même finesse. Les trois nouvelles qui composent le présent recueil, écrites dans les années 1940, sont le portrait des bas-fonds d'un pays disparu.
Religion et bigoterie sont partout, des salles de classe aux quartiers de prostitution, mais elles s'accommodent de moeurs très libres et, sans surprise, d'une violence impitoyable envers les faibles, les démunis — tous ceux pour qui la survie est une lutte chaque jour recommencée.
Trois nouvelles iraniennes à découvrir absolument
Deux livres de Tchoubak seulement sont traduits en France. Nuit d'insomnie, et celui-ci. Deux recueils de nouvelles. Dans celui-ci, les textes sont un peu plus longs. Ils décrivent la société iranienne à travers des portraits de petites gens. Des prostituées, des marginaux, conducteurs de camions et accessoirement passeurs de drogue, ainsi que des enfants. Vous lirez aussi en creux des très beaux portraits de femmes et une critique de la religion qui valut à son auteur un exil à Londres puis au Etats-Unis. Il est grand temps de découvrir cet auteur qui fut aussi traducteur de Balzac ou Shakespeare en persan, rien que ça...