En cours de chargement...
La Grande-Bretagne est, de tous les pays étrangers, celui où Proust a été le plus vite connu et apprécié. Le premier compte rendu de Swann y apparaît en 1913. Au moment de la mort de Proust, de nombreux écrivains anglais lui rendent hommage dans le numéro spécial de La Nouvelle Revue française du 1er janvier 1923, ainsi que dans le Times Literary Supplement. Parmi ses admirateurs, on a vite compté Virginia Woolf ("Qu'est-ce qui reste à écrire après cela ?"), Katherine Mansfield, Forster.
Comme en France, on note aussi de violentes réactions de rejet de la part de romanciers dont on aurait attendu le soutien : D.H. Lawrence ou A. Huxley. A partir des années 50, la critique universitaire publie une série d'études importantes auxquelles il faut adjoindre des biographies à succès. Nous avons donc voulu rassembler um volume qui porte témoignage du travail accompli par la critique anglaise sur l'ouvre de Marcel Proust.
L'étude du professeur R. Gibson sur "Proust et la critique anglo-saxonne" fournit une bibliographie considérable (359 numéros). Les études de structure (N. Bailey, R.G. Veasey) suivent. Une réponse à Feuillerat par A. Finch, la meilleure spécialiste des manuscrits, alterne avec les analyses thématiques ("Le temps retrouvé" par R. BaIes et "Les ailes, le vol et l'aviation" par M. Mein). La partie réservée à la correspondance est particulièrement importante.
Elle contient en effet, présentées et éditées par Philip Kolb, des lettres inédites aux Bibesco de 1907 à 1922. Dans la section réservée aux transcriptions commentées des cahiers inédits de Marcel Proust, Bernard Brun édite et analyse "Le dormeur éveillé". Enfin, René Rancour met à jour la bibliographie proustienne de 1975 à 1977.