Grandville voit le jour à Nancy en 1803 dans un milieu de comédiens. Il s’installe à Paris en 1824, où il va connaître une série de deuils familiaux, se mariant l’année suivante avec une femme qui décédera en couches à la naissance de leur troisième enfant, alors que leurs deux premiers garçons mourront aux environs de leur quatrième année. Il commence une carrière de caricaturiste, animé d’idéaux républicains et anticléricaux, mais il se retrouvera très vite confronté à la censure de l’époque.
En 1828, paraît « Les Métamorphoses du jour » ouvrage lithographié en couleurs, où sur des corps d’humains il greffa des têtes d’animaux. Grandville s’y livra aussi bien à une caricature des mœurs qu’à une caricature politique et sociale de son époque. L’ouvrage remporta un vif succès. À partir de ce moment, il collabore à des journaux d’opposition, que le pouvoir d’alors cherchera à museler. En 1835, une loi est votée instaurant une censure préalable à la parution des caricatures politiques.
Grandville va alors se retourner vers l’illustration d’ouvrages littéraires et fera paraître ses illustrations qui accompagnent les fables de La Fontaine en 1837.