Le but de cette étude est de mieux définir le rôle joué par la famille royale dans la monarchie égyptienne et ses institutions à l'Ancien Empire...
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Le but de cette étude est de mieux définir le rôle joué par la famille royale dans la monarchie égyptienne et ses institutions à l'Ancien Empire (c. 2700-2200 av. J.-C.). La nécessité de disposer d'une date précise pour les différents personnages impliqués conduit, en préliminaire, à une analyse critique des méthodes traditionnelles de datation des
monuments, sur la base de laquelle la chronologie des tombes de la famille royale à Gîza et Dahchour est reconsidérée (chap. 1). Les frontières du groupe sont ensuite examinées selon les catégories définies par des termes de parenté, ou de toute autre relation personnelle avec le monarque. Ces cercles d'individus sont étudiés de manière concentrique, en se rapprochant progressivement du souverain, que la parenté soit réelle ou fictive (chap. 2). Suit une
analyse détaillée des liens qui existent entre ces différents groupes et le pouvoir, à partir de
sources variées, iconographie des tombes, géographie funéraire, hiérarchie et distribution des
titres en domaines d'activité (chap. 3). On peut ainsi évaluer l'importance des fils royaux dans
l'administration et la société politique, celle des reines au sein même de la monarchie, ou encore le rôle des filles royales dans la politique matrimoniale des souverains. Un intérêt tout particulier est accordé à des questions cruciales pour la royauté : succession, aînesse, dynastie et lignée, polygamie, inceste royal, cérémonies de cour, survie dans l'au-delà. Les fiches des 300 individus environ qui permettent de fonder cette étude sont présentées sous forme d'un corpus indépendant (vol. 2). Il regroupe toutes les informations disponibles sur la datation, les titres et la parenté de chaque personnage, assorties d'une analyse critique de la documentation.