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Le Mozambique : un pays peu connu, si ce n'est pour avoir figuré au premier rang des pays les plus pauvres du monde. Une révolution marxiste-léniniste : pourquoi ? Peut-être pour donner une chance, à l'heure de l'indépendance, aux plus dépourvus de cette ex-colonie portugaise. La paysanne mozambicaine : un personnage oublié, vague silhouette inlassablement courbée vers sa houe, son enfant sur le dos.
C'est elle qui est la plus démunie. Or, bien avant la Déclaration d'Indépendance (1975), les dirigeants décident que la femme doit participer au monde nouveau qu'ils espèrent construire. Tout à fait originale dam sa formulation, et présente dans tous les discours, cette intention remarquable se voit même concrétisée dans les nouvelles lois mozambicaines. En tant que femme, comment ne pas se réjouir face à une telle promesse ? Participant de 1981 à 1985 à un projet scandinave de développement rural dans le centre et le nord du Mozambique, l'auteur a pu observer sur le terrain comment des centaines de femmes ont relevé le défi lancé par les dirigeants.
Ses descriptions détaillées de la vie quotidienne et son analyse fouillée ultérieure font saisir ce qu'ont signifié pour la femme rurale les changements consécutifs à l'indépendance et mettent en évidence les facteurs qui ont empêché l'émancipation planifiée d'aboutir pleinement. Ses observations et ses conclusions, parfois pessimistes, révèlent sa connaissance intime d'un monde de femmes presque inconnu de l'Occident.
Cette étude captivera toute sociologue intéressée tant par l'Afrique que par le féminisme.