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C'est avec fougue que le jeune hongrois Sandor Ferenczi, médecin neurologue, rencontre le déjà célèbre professeur Sigmund Freud, à Vienne, en 1908. La psychanalyse est alors une science nouvelle. Ceux qui la pratiquent sont des pionniers. Entre les deux hommes, de formation, de statut, de langue et d'âge différents, la relation d'abord de confiance, nourrie d'un quasi amour filial, tournera à l'affrontement.
Au fil des échanges épistolaires, les années passant, on s'inquiète pour Ferenczi. On s'interroge sur sa tendance à trop souvent glisser du champ scientifique à un terrain sentimental, au risque d'affecter son équilibre émotionnel. On se demande s'il supportera longtemps d'exposer sa vie la plus privée, à son "maître adoré" et, en quelque sorte, le laisser en décider. Puis la question se pose de savoir si, lui l'élève et disciple, parviendra, face aux écrits monumentaux de Freud, qui font – de son vivant – autorité, à élaborer ses idées théoriques.