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Rares sont les livres qui ont connu une postérité comparable à celle de la Grammaire des arts du dessin. D'abord publiée en fascicules, elle connaît, dès sa parution sous forme livresque, en 1867, un succès considérable. En 1872, le ministre de l'Instruction publique la fait envoyer à l'ensemble des lycées de France. C'est d'ailleurs au collège, dès l'âge de 16 ans, que Seurat découvre la Grammaire, qu'il utilisera amplement, en particulier les chapitres sur la couleur.
L'ouvrage est lu et commenté par des artistes aussi divers que Moreau, Van Gogh et Signac. Plus qu'un simple manuel pour artistes, cette somme répond à l'ambition de son auteur de sortir la France de ses carences en matière de culture artistique. De fait, il s'agit, en embrassant l'ensemble des beaux-arts — dessin, architecture, sculpture et peinture — de répondre de façon exhaustive à toutes les questions d'ordre esthétique que peut se poser un spectateur face à une oeuvre.