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Les traumatismes liés à la Grande Guerre éprouvent tout autant les corps que les esprits des combattants. Leur variété et leur gravité témoignent des moyens technologiques et scientifiques mis en oeuvre sur le champ de bataille. Confrontés à une multitude de blessés et à des pathologies inconnues, médecins et chirurgiens doivent improviser et expérimenter. Pour les blessés les plus chanceux, la vie reprendra son cours normal ; pour d'autres, conservant de lourdes séquelles, le retour à la vie civile sera une nouvelle épreuve.
Des silhouettes omniprésentes dans le paysage de l'après-guerre qui rappellent à la société tout entière l'ampleur du sacrifice : "Alors, ce monsieur qui passe avec une manche vide, il a fait la guerre aussi [...] ? Et ce jeune, avec ses deux pilons de bois, il n'a pas toujours été ainsi ? Il marchait, avant, sur deux jambes souples, comme vous et moi ? Et celui-là, qu'une femme conduit et qui lève le front pour chercher le jour, il a vu le soleil de Dieu ? " (Elie Faure, La Sainte Face)