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Le site de Vignely "la Porte aux Bergers" montre une pérennité d'occupation, domestique au Néolithique ancien puis funéraire à partir du Néolithique moyen. L'habitat est représenté par dix unités d'habitation dont quatre ont livré des plans de maisons trapézoïdales de type danubien, accompagnées de deux sépultures, mais les destructions anciennes ne permettent pas de connaitre l'étendue du village.
Le mobilier céramique, relayé par des datations radiocarbone, permet de diviser l'occupation en quatre phases, depuis une phase ancienne rattachable au Rubané final du bassin de la Seine jusqu'à la phase finale du Blicquy-Villeneuve-Saint-Ger-main. Cette longue occupation, et nombre de caractères originaux dans la culture matérielle (part du silex crétacé, faible représentativité des activités artisanales dans le macro-outillage, importance des caprinés au BVSG final), lui confèrent une place particulière au sein de la basse vallée de la Marne.
La nécropole, incomplète elle aussi, comprend vingt-six tombes dont vingt-deux, correspondant à trente-deux inhumés, sont attribuées au Cerny et quatre, correspondant à six individus, au Néolithique moyen II. En dépit de caractéristiques très semblables à Passy, Balloy ou Gron, l'absence de monuments démarque cet ensemble et contribue à la nécessaire déconstruction du système funéraire Cerny : les sépultures type "Balloy" sont présentes dès le début de la culture, la structuration avec sujets prééminents est indépendante des monuments...
Bien que rare le mobilier associé aux sépultures souligne encore la place du monde sauvage dans les représentations : ours, auroch, loup et cerf sont utilisés dans l'outillage ou la parure. Première d'une série de découvertes similaires, un monument allongé comprenant deux sujets a été mis au jour pour le Néolithique moyen II. Cette période a aussi livré deux sépultures comprenant des haches polies, sans doute en lien avec la minière de Jablines "le Haut-Château".