Edith Asam aime son chien, Bulle, son chat, Maïs, et son cochon d'inde, Capucine. Elle aimerait savoir le dire dans leur langue. C'est à partir de là que les choses se compliquent. Notre première rencontre a eu lieu à Samedi poésies, dimanche aussi, à Bazoches, lors du Festival qu'organisaient nos amis communs Geneviève Peigne et Jean-François Seron, puis ensuite à Tinqueux avec Pierre Soletti et Mateja Bizjak Petit.
Ici, dans les deux livres qu'elle nous propose pour l'Atelier des Noyers, deux recueils de Haïkus, car la poésie est gourmandise, alors pourquoi pas deux puisque les deux nous touchent, Edith a choisi une forme ramassée, au plus près de la sensation, des émotions de la vie. Alors Haïku, d'amour ou de neige, ou Haïku, de lueurs es de doutes, c'est comme vous voudrez... pour nous ce seront les deux, sans hésiter.
Isabelle Schneider est vidéaste et peintre. Quand on lui demande quelques mots sur son travail, elle explique qu'elle est passée en peinture du travail sur la guerre et le corps à la strate du paysage et à son inaccessibilité. Cela résonne avec les mots d'Edith. Elle aime par-dessus tout les pigments, le bruissement du pinceau sur la toile, le papier. Elle a rencontré Edith à Marseille lors d'une lecture performée avec Pierre Soletti en février 2010, elle se trouvait alors derrière une caméra "Filmer avec les oreilles, lui a-t-elle dit ! " Depuis ce ment elles s'étaient promis de faire un truc ensemble et, avec l'Atelier des Noyers, voici : Sous les yeux/ sous les pieds/ les horizons se confondent,/ les mots en rebond...