S'il défraye régulièrement la chronique de nos jours, l'espionnage n'est en rien une histoire nouvelle. Il est pratiqué depuis la nuit des temps et - mis à part bien entendu pour ce qui est de l'apport des techniques modernes - il utilise toujours les mêmes moyens et vise au même but : obtenir la connaissance préalable permettant de se prémunir des attaques de l'adversaire ou de le vaincre. Ainsi, depuis la nuit des temps, il accompagne la naissance et la croissance des empires, mais aussi leur déclin.
Mais, loin des clichés, il est surtout une histoire d'hommes et de femmes imaginatifs et aventureux prêts à tout risquer pour arriver à leurs fins, qu'ils soient au service d'un Etat, d'une cause ou d'une ambition personnelle. Ce premier volume, d'une trilogie qui embrassera la globalité de l'histoire de l'espionnage dans le monde de ses débuts à la guerre en Ukraine, couvre une immense période allant de l'antiquité à la Première Guerre mondiale.
9782866459888 | ANDRE BOLLIER "VELIN" André Bollier a tout juste 21 ans et termine ses études à Polytechnique quand, en juin 1941, il est chargé par Henri Frenay de l'organisation et de la diffusion de Combat, le journal de son mouvement. Travailleur infatigable, il va brillamment mener de front son métier d'ingénieur, sa vie de famille et la fabrication des journaux, des tracts et des faux papiers.
Il n'hésite pas, quand il le faut, à faire le coup de feu, c'est notamment lui qui dirige la spectaculaire évasion de Berty Albrecht en décembre 1942. Après avoir créé de toutes pièces une imprimerie clandestine rue Viala à Lyon, celui qui s'appelle désormais "Vélin" fournit, au début de l'année 1944, plus d'un million et demi de journaux et de tracts par mois pour plusieurs mouvements de Résistance de la zone sud et de la zone nord (Combat, Franc-Tireur, Défense de la France, La Voix du Nord...).
Arrêté et torturé à plusieurs reprises, il parvient à s'évader et à reprendre son activité. Le 17 juin 1944, encerclé dans son imprimerie par plus de 150 soldats et miliciens allemands, il livre héroïquement un ultime combat. Né quelques mois après sa mort, son fils Vianney Bollier dessine ici un portrait saisissant de ce héros encore mal connu de la Résistance française.