En cours de chargement...
Il existe des périodes privilégiées dans l'Histoire de France que l'on peut qualifier de conquérantes ou, plus justement, de périodes heureuses. Celles-ci ont pour traits communs les grands travaux apportant du travail, une démographie positive, l'absence d'épidémies et de famines, l'innovation, le partage du fruit des efforts accomplis, l'unité nationale affirmée, le respect de l'homme... Mais les périodes les plus brillantes sont souvent mal équilibrées, alors que sortent de l'obscurité où la rumeur les a contenues les années de vraie lumière à l'instar d'une bonne partie du Moyen Age ou du Second Empire.
Ainsi, la préparation des croisades et la multitude des chantiers de construction des abbayes, des cathédrales, des châteaux forts dynamisent une société pleine d'enthousiasme spirituel. Puis, la lame de fond qui libère le royaume de l'Anglais et " redynamise " l'économie à la fin du règne de Charles VII, les temps si doux de la Renaissance où il fait bon vivre avant qu'éclatent les effroyables guerres de religion, fleurent bon les temps modernes.
Les règnes de Charles X et de Louis-Philippe marqueront alors deux périodes exceptionnelles d'innovations techniques avant que, avec le Second Empire, la France bascule dans la première révolution industrielle, celle du roi acier : chemin de fer, cuirassés, structures métalliques..., que la Troisième République poursuit à ses débuts avec le plan Freycinet et la politique d'expansion coloniale. Après la terrible saignée de la Grande Guerre, vient celui de l'inconscience et de la Belle Epoque, marquée par une seconde révolution industrielle (pétrole, électricité, automobile) entre 1921 et 1940.
Plus dure sera la chute avant la rédemption des " Vingt Glorieuses " (1952 à 1973)... L'enchaînement des crises pétrolières va briser, pour longtemps, ce bel ordonnancement marqué par un temps d'effort communautaire tel qu'on en a rarement vu dans l'Histoire de France...