" Ma vérité voilera ma rudesse... ", Bernard Diaz del Castillo, avant que d'être le compagnon de tous les instants de Cortés, l'a précédé dès...
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" Ma vérité voilera ma rudesse... ", Bernard Diaz del Castillo, avant que d'être le compagnon de tous les instants de Cortés, l'a précédé dès 1517 sur la terre mexicaine dans deux expéditions. Trente ans plus tard, sur ses vieux jours, il a rédigé dans sa riche retraite de Santiago du Guatemala, le récit de la conquête du Mexique. C'est à dessein qu'il a qualifié sa relation de véridique : il a voulu s'inscrire contre le caractère trop hagiographique des relations des chroniqueurs précédents -à commencer par Cortés lui-même.
Sa relation est précieuse par la description détaillée qu'elle donne des deux sociétés en présence : la micro-société des conquistadores, dont il décrit la vie quotidienne, les ambitions et les conflits ; et l'immense société américaine, l'empire azrèque et les peuples qui l'entourent.
Une vision encore neuve donc, un premier regard que rien n'a encore terni, une découverte sur un monde qui, déjà, à peine appréhendé par les nouveaux venus, dévasté, disloqué, disparaît des mémoires.