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En politique, la résurgence du nationalisme issu de mouvements d'émancipation démocratique peut souvent être source d'excès quand la force des préjugés, les rivalités linguistiques poussées à l'excès, les affrontements ethniques, voire les haines religieuses dénaturent des causes qui étaient originellement justes. En histoire, il n'en va pas autrement avec la volonté de redécouverte du passé en réaction aux omissions imposées par la culture officielle ou dominante.
A l'évidence, les historiographies flamande et wallonne, dans leur volonté farouche de contrecarrer l'histoire "belgiciste" ou "belgicaine", sont fréquemment tombées dans les travers qu'elles dénonçaient. Des mythes en remplacent souvent d'autres même si certains ont la vie plus longue. La Belgique et ses régions en sont abondamment pourvues, encore est-il souhaitable que les historiens de métier qui s'érigent en "démystificateurs" ne commettent pas d'anachronisme, ne dégonflent pas des baudruches devenues inexistantes ou tout simplement n'élèvent pas à leur tour de contre-mythes.