Comme Horus-fils-d'Osiris et Horus-qui-prend-soin-de-son-père (Harendotès), Horus-fils-d'Isis (Harsiésis) est un produit de la littérature funéraire,...
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Résumé
Comme Horus-fils-d'Osiris et Horus-qui-prend-soin-de-son-père (Harendotès), Horus-fils-d'Isis (Harsiésis) est un produit de la littérature funéraire, mais d'invention plus tardive, contemporaine du retour à la monarchie au sortir de la Première Période intermédiaire. Sa genèse toutefois remonte à l'élaboration du mythe osirien pendant l'Ancien Empire. Son surgissement puis l'élargissement de ses compétences posent donc la question de la part de l'événement dans le phénomène religieux. Les membres de la famille osirienne étant les seuls dieux du panthéon dont l'histoire s'inspire de l'humaine condition, son étude offre en outre matière à nourrir une réflexion d'ordre anthropologique sur le champ symbolique auquel ressortit la catégorie du féminin dans l'univers de représentations des anciens Egyptiens. Dès les Textes des pyramides, les implications de la relation Horus/Osiris sont distinctes de celles découlant de la relation Horus/Isis, selon un double entrecroisement de thèmes : actif/passif, adulte/enfant, devoirs d'Horus à l'égard du père défunt d'une part, soins prodigués par la mère à son fils, tel l'allaitement, d'autre part. Parce que la déesse transmet à Horus les qualités nécessaires à l'accomplissement de son être, parce qu'à la différence d'Osiris, elle veille sur ses premières années et entretient avec lui une longue histoire, traversée parfois d'orages, l'expression de la filiation maternelle est plus riche de développements que celle de la filiation paternelle. En témoignent l'élection d'Harsiésis par le discours du pouvoir comme paradigme de l'élection divine du roi ou bien encore la place qu'occupent les enfances du dieu dans l'univers du sorcier.