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La nature des relations entretenues entre les groupes culturels, à faible ou longue distance, la reconnaissance d'influences, de contacts, d'échanges à travers la circulation des objets, des personnes et des idées sont devenues des thèmes fréquemment développés par les pré-et protohistoriens. Cette approche qui vise à dépasser les limites et les frontières définies pour chaque entité culturelle, a constitué l'axe principal de ces troisièmes Rencontres Nord-Sud de Préhistoire récente.
Les groupes humains du Néolithique et de l'âge du Bronze du nord-est de l'Europe constituent des entités plus ou moins faciles à définir dans le temps et l'espace. Au contraire, les déplacements de biens, d'idées, les échanges au sens large sont autant de caractéristiques que les recherches ont mis lumière depuis plusieurs décennies. Ce constat n'exclut pas pour autant la reconnaissance d'éléments de pérennité dans certains comportements, parfois sur le long terme, parfois au-delà des limites chronologiques et culturelles.
Un des enjeux de la recherche actuelle est donc d'expliciter les liens entre les éléments de stabilité sur le temps long et les changements/mobilités de tous ordres qui sont perceptibles dans l'espace et dans le temps, quelle que soit l'échelle de raisonnement : le village, le finage, les réseaux régionaux et plus loin encore. Le projet des troisièmes Rencontres Nord-Sud de Préhistoire récente était donc de faire un point sur ces questions et d'approfondir leur compréhension sur l'ensemble du territoire national mais aussi dans les pays limitrophes ; et ce depuis le début du Mésolithique, vers 9500 avant notre ère, jusqu'à la transition vers l'âge du Fer, autour de 800 avant notre ère.
Les troisièmes Rencontres Nord-Sud de Préhistoire récente, intitulées (lm)mobiles ? Circulation, échanges des objets et des idées, mobilités, stabilités des personnes et des groupes durant la pré-protohistoire en Europe occidentale, se sont tenues à Lyon du 29 novembre au 1er décembre 2018.