C'est par ses blessures que Lionel Destremau tait sentir cette respiration infime et vaste où il bougeait, où nous bougions dans l'enfance. Un corps...
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C'est par ses blessures que Lionel Destremau tait sentir cette respiration infime et vaste où il bougeait, où nous bougions dans l'enfance. Un corps d'enfance par où le monde entrait et sortait ; où tristesse et incandescence formaient nos poumon - cette circulation interne. Cette respiration que Lionel Destremau agite dans In Memoriam à chaque bout de phrase comme effraction, difficulté à franchir le pas, prendre son envol. Et l'on dégringole et rebondit comme sautant d'un arbre, d'un mur. Ecorchures au genou, la marque à jamais d'une rencontre. Une marque sensible qui redit le monde, tout ce qui le compose. J-L. Giovannoni (extrait de la préface).