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Imaginons le mot arbre devant les regards du poète. Ses regards, brûlots affamés de vérités. Un poète tente toujours de saisir l'alpha et l'oméga des couleurs, leurs traces dans sa vive mémoire. "J'entends le son du temps qui disjoint les espaces". De quoi faire battre quatre fois "son coeur inexploré qui nous d'espace" . Pour répondre aux injonctions et aux questions du mot, le poète s'inventera des formules-titres et des métaphores succulentes.
Il suivra les routes du vent ("sa houle d'automne") et obéira aux coups de semonce de l'infinitif : sentir, déployer, sourire, s'élancer, laisser, dire, battre, contempler, crier, se taire, ajouter, recommencer. Sans eux, ces verbes de l'impossible, l'apprentissage d'Isohélies serait difficile. Extrait de la préface de Luc Vidal