L'auteur de Ma mère, mon miroir choisit une fois de plus un sujet universel, la jalousie, et l'analyse dans ses aspects les plus inconscients. L'auteur a fait un considérable travail de recherche, puisant essentiellement dans l'oeuvre de Mélanie Klein, célèbre psychanalyste de l'enfance, pour mettre en évidence ses théories les plus audacieuses sur l'envie et la rage qui seraient à la source de cette émotion violente que nous nommons jalousie. Nancy Friday a cherché à la comprendre à l'aide des travaux les plus récents en matière de psychiatrie infantile; elle a discuté avec les plus grands spécialistes, ethnologues, anthropologues, psychanalystes, tels que Lionel Tiger ou Bruno Bettelheim. Elle a exploré la rivalité œdipienne et la trahison sexuelle, du Nouveau Testament à Shakespeare, de Médée à Jean Harris, célèbre criminelle américaine, coupable de crime passionnel. Nancy Friday nous entraîne, de façon très stimulante, comme à son habitude, avec ses habituels compagnons de route, dans un voyage intérieur à travers leur propre conscience, traquant sans merci les racines cachées de leurs anxiétés. Tandis que Nancy Friday met peu à peu en évidence les sources d'une envie méconnue, nourrissant sa quête - et le lecteur - de sa recherche méticuleuse, le livre gagne en suspense et en force psychologique. Ce qui est ici révélé, c'est un aspect, le plus souvent méconnu de nous tous, de notre humaine nature. Le message de Friday est libérateur. Si nous comprenons mieux le rôle que la jalousie joue dans notre vie, nous pourrons prendre avec elle assez de distance pour expérimenter enfin l'amour et la gratitude vraies. Ouvrage riche, fécond qui, à chaque page, donne à réfléchir et à réagir.