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Dans l'histoire des explorations de l'Afrique du Nord du début du 18e siècle, la région libyenne n'a été que très peu évoquée : c'est l'Egypte pharaonique ou les traces romaines de l'Algérie et de la Numidie qui suscitent l'intérêt majeur des historiens et des archéologues. Quant à la Libye, la célébrité d'un lieu exceptionnel, tel que Cyrène et ses monuments, ne semble que très peu être rappelée.
C'est à partir d'une exploration solitaire d'un explorateur niçois, Jean Raimond Pacho, que le monde savant eut une connaissance exhaustive de ce lieu grec et romain que les vicissitudes de l'histoire avaient fait presque oublié. Dans ce rappel, nous avons bien écrit que les activités du voyage-exploration de Pacho (3 novembre 1824-17 juillet 1825) fournirent au monde savant "une connaissance exhaustive" de Cyrène, car les historiens qui avaient, en époques précédentes, signalé l'importance de ce site, n'y avaient réservé l'attention et la description complète de ses monuments telles que Pacho eut la capacité de faire.
En général, l'immense patrimoine alors à peine entrevu et les "mystères" qu'une telle situation pouvait évoquer n'avait pas donné à l'Europe l'émotion que les écrits de Pacho surent provoquer. Pacho publia, en 1827-1829, la Relation de ses découvertes en deux volumes, dont le deuxième contenait cent Planches d'illustration des sites découverts. Mais cet ouvrage n'eut guère de succès de vente, car Pacho, malgré les applaudissements académiques du début, tomba dans une dépression terrible pour des multiples raisons qui le portèrent au suicide, à l'âge de 35 ans.
Sa mort arrêta toutes les présentations successives. En outre, la chute du roi Charles X, auquel le volume était dédié fut un élément négatif dans sa diffusion. Et son ouvrage fut rapidement oublié par les savants de l'Europe entière et même par Nice et les Niçois.