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Les Variations Goldberg constituent l'un des sommets de la musique pour clavier. Malgré sa célébrité, l'oeuvre n'a jamais fait l'objet d'une étude musicologique détaillée. Cet ouvrage s'inscrit cependant au-delà de la volonté de combler un manque. Il est né d'une intuition. Et d'une question : pourquoi un tel ordonnancement des différentes pièces ? L'observation attentive de la partition fait émerger une hypothèse l'agencement des trente-deux pièces (Aria initiale, trente variations d'une incroyable diversité et parfaitement ordonnées, Aria finale) a un sens, c'est-à-dire une direction et une signification.
Mais comment oser prétendre qu'une oeuvre purement instrumentale, sans texte, sans titre orientant vers un contexte, est signifiante ? Et que peut-elle signifier ? Là se situe l'enjeu de cet essai. Le lecteur se voit ainsi invité à suivre l'itinéraire que trace la Clavier-Übung IV. Il peut le faire dans l'ordre des chapitres ou, après avoir feuilleté l'ensemble, créer son propre espace de lecture.
L'essentiel est qu'il puisse vivre une aventure de l'esprit, sans doute exigeante, mais magnifique à travers cette oeuvre magistrale.