René Audet, chercheur en littérature contemporaine à l'Université Laval, Québec, a questionné les définitions du récit et de la narrativité en fonction de leur usage pour saisir des pratiques artistiques contemporaines. Ici, cette notion de "narrativité" a été définie dans son rapport avec l'événement (d'où l'idée que la fuite du récit ne laisse pas une œuvre dénuée de toute narrativité). Claude Romano (philosophe : "L'Evénement et le monde"; "L'Evénement et le temps"; "Il y a"; " Le chant de ta vie : phénoménologie de Faulkner") développe cette notion "d'événement" dans son rapport à l'œuvre d'art, notamment littéraire, cinématographique et plastique par le biais d'une réflexion sur sa temporalité, dans le contexte plus général des enjeux de notre culture contemporaine.
Laurence Dreyfus (commissaire indépendante d'expositions sur les nouveaux medias et l'esthétique participative : "Tokyo Game" au Palais de Tokyo, "Connivences" Biennale de Lyon, " Game Over City " à Reims, "Version Animée", Genève, etc). Etude des dispositifs narratifs dans les arts visuels : l'art en jeu et l'esthétique participative qui révèlent une véritable cyber culture qui puise, à la fois, dans le jeu vidéo, dans l'univers du fantastique, du manga, du cinéma ou de la musique.
Carl Therrien : (doctorant en sémiologie et chercheur au département d'histoire de l'art et d'études cinématographiques à l'Université du Québec à Montréal). Etude du jeu vidéo et de la réception ludique dans le cinéma contemporain : la mode du "film à clef" (The 6th sense, Fight club), les références formelles aux jeux vidéo (Lola rennt, Elephant), la confrontation du récit et de la base de données (Greenaway), le coup de dés narratif (Ruiz, Resnais), etc.
Hugues Marchat : (maître de conférences à l'Université de Paris 3 - Sorbonne nouvelle, UMR 7171 " Ecritures de la modernité "). Son étude des dispositifs narratifs consécutifs à la volatilisation des "grands récits" unifiants permet d'envisager pour la narration une forme de survie dispersive - mieux, de considérer cette désintégration même comme l'un des modes privilégiés de la narrativité contemporaine.