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Pour Benoîte Groult et son mari, Paul Guimard, amoureux de la mer et du bateau, acharnés de pêche, l'Irlande - l'île des fous et des saints - fut un coup de foudre. Dans ce Journal, tenu pendant vingt-trois étés, Benoîte Groult célèbre ce pays "toujours à la veille d'une tempête où il faut être jeune, ou poète, ou ivrogne, ou fou amoureux pour survivre". Elle fait surtout le récit sans fard du trio amoureux qu'elle forme avec son mari et son amant américain, Kurt, rencontré en 1945 et retrouvé dans les années 60, avec lequel elle vit une intense passion charnelle.
Nombreux sont les amis venus leur rendre visite : François Mitterrand, Elisabeth et Robert Badinter, Eric Tabarly, Régis Debray... De chacun, elle dresse des portraits saisissants de justesse et, parfois, de rosserie. Son humour n'épargne personne : pas plus ses filles que Flora, sa soeur, ou elle-même. Elle porte un regard implacable sur le vieillissement de ses proches et sur le sien : "Je me demande chaque matin où est la vérité : dans le miroir de ma salle de bains où je suis à faire peur, ou dans celui de ma chambre, beaucoup plus flatteur...
Si les glaces n'existaient pas, je serais sûre d'être ravissante !" Drôle, étonnant, bouleversant, ce Journal intime se lit comme le "roman vrai" de l'automne de Benoîte Groult : on retrouve tout le talent de l'écrivaine dans cet hymne à la liberté. Benoîte Groult travaillait à ce texte, interrompu par la maladie et la mort... jusqu'à ce que sa fille, Blandine, reprenne le flambeau pour la ressusciter à travers ce livre posthume établi selon sa volonté.
Portait authentique
J’ai découvert la « vraie », l’authentique Benoîte dans son journal, pas que des mots sortis d’un discours féministe mais sa vie réelle !
Un pur moment de bonheur pour les fans de cette personnalité... comme moi !!