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De Mgr Oscar Romero, nous connaissions jusqu'à présent son image d'homme public, ses lettres pastorales et ses homélies. Mais on n'avait pas encore accès à son intériorité intellectuelle et spirituelle. C'est chose faite avec ce journal qui nous livre la vie quotidienne d'un évêque qui, par ses actes et ses paroles, a marqué son temps. Points forts du journal de l'archevêque de San Salvador : sa méthode de travail avec ses proches collaborateurs, ses démêlés douloureux avec les autres évêques, sa tâche de discernement et de médiation dans une situation nationale de plus en plus tendue, sa souffrance face à la violence politique et aux malheurs des petites gens.
Son récit s'arrête au jeudi 20 mars 1980. Trois jours plus tard, dans son homélie dominicale, il va demander solennellement aux soldats de désobéir à l'ordre de tuer. Le lendemain, il est assassiné en pleine messe. Ce 24 mars 1980, Oscar Romero est entré dans la légende des saints et martyrs de la foi chrétienne, du moins aux yeux de ses amis et des petites gens de toute l'Amérique latine. Au début des années 80, la guerre civile s'enclenchait inexorablement au Salvador.
Le Journal d'Oscar Romero parait en français au moment où viennent d'être signés les Accords de paix de Mexico du 16 janvier 1992, qui ouvrent la voie à la réconciliation du peuple salvadorien.