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Photoreporter, réalisateur de documentaires, Pierre Bessard a déjà effectué plusieurs voyages en Chine lorsqu'on lui propose de s'installer à Pékin avec femme et enfants. À la veille des Jeux olympiques, toutes les rédactions occidentales " veulent de la Chine ", mais pas seulement des chapeaux pointus dans les rizières ou des plans infinis d'ouvriers en uniforme travaillant à la chaîne. Au-delà des commandes de presse, Pierre Bessard s'astreint à réaliser au moins une photo personnelle par jour, à la faveur de son immersion en terre étrangère avec ceux qu'il aime.
Par la fenêtre de son très grand appartement sur l'avenue la plus célèbre du pays, au fil des semaines, on peut voir les buildings pousser à une vitesse impressionnante, pendant que les voyages, tantôt pour accompagner un industriel français, tantôt pour un reportage dans une province lointaine, finissent de dessiner le visage de la Chine. Ces images n'ont pas pour objet de raconter " l'usine du monde ", " le miracle ", " l'eldorado ", ou " les.
esclaves du capitalisme sauvage ". Elles témoignent d'une expérience de vie, de la volonté d'intégration de Laure, Victor-Eliott, Louis-Andrea et Pierre Bessard dans un pays fascinant, mais déroutant, de leur quotidien, de leurs coups de cœur, mais aussi leurs surprises et leurs déceptions. Elles constituent le " journal sentimental " d'une année chinoise.