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"Il aura fallu attendre le premier jour des grandes vacances pour que l'herbe jonche le sol. Un quart d'heure après m'être installé dans le ventre de la haie, la renarde se présente. Son poil est moins dense qu'auparavant et elle semble amaigrie. Cela ne l'empêche pas d'arpenter la prairie de long en large et ainsi de récupérer les rongeurs lacérés par la faucheuse. La moisson de campagnols est bonne, les queues qui dépassent de sa gueule lui dessinent de jolies moustaches.
Sans que je m'y attende, les renardeaux dégringolent le talus à la rencontre de leur mère. Enfin, les voilà ! " Olivier EMBISE. "L'engoulevent est tellement crépusculaire qu'on le dirait nocturne. C'est le chant du mâle au moment de la pariade qui a éveillé ma curiosité - un chant si l'on peut dire, car c'est plutôt une roulade continue qui fait penser à celle d'un minuscule moteur. On peut l'entendre à partir de fin mai, à l'heure où toutes les formes s'estompent dans la nuit.
En s'approchant, on voit que l'oiseau danse une sorte de ballet à proximité du sol ; il monte et descend comme un yoyo, puis, si le ciel est clair, on l'aperçoit montant brusquement en flèche, ou exécutant des cabrioles aériennes accompagnées de claquements d'ailes." Gilbert COLLEAUX.